LA CHIENLIT – SERIE THEATRALE

LA CHIENLIT - SERIE THEATRALE

Dans une commune périurbaine, les ordures s’accumulent sous un soleil de plomb. Entre réalisme social et comédie burlesque, La Chienlit est une série théâtrale qui raconte, à travers le destin d’habitant d’une résidence et celui d’une équipe municipale en état de siège, comment une ville bascule dans le chaos.

La Chienlit se présente comme une série de spectacles unitaires d’une heure pouvant être vus indépendamment les uns des autres.

Axé autour d’un personnage en particulier, chaque épisode se propose d’apporter un regard singulier sur le même récit. Aujourd’hui la série compte trois épisodes : les deux premiers (dispositifs fixes) et le dernier (dispositif déambulatoire avec final en fixe).

 

NOTE D’INTENTION

         C’est l’histoire d’une ville périurbaine aux confins d’une grande métropole. Un de ces espaces intermédiaires que nous a laissé le XXème siècle : sans contours, sans Histoire, et auxquels ses habitants ont fini par ressembler. Depuis quatre jours, les ordures ne sont plus ramassées. On parle d’une grève. Des ordures qui s’amoncellent, des nerfs qui lâchent à haute température : le surprenant écosystème des immondices révèle et exacerbe les mécanismes du corps social. C’est la chronique d’un grand dérèglement où toute une population abandonnée par les pouvoirs publics va laisser parler ses instincts les plus profonds. Comme si le chaos ambiant avait libéré en elle une force primitive, inexpugnable et peut-être source de renouveau.

         Par le récit du délitement progressif d’une commune lambda, entre réalisme social et extrapolation tragi-comique, nous souhaitons interroger les mécanismes à l’œuvre dans les rapports de pouvoir. Entre conjoints, amis, voisins, collègues de bureau : pourquoi faut-il que certains endossent les responsabilités au nom des autres ? Quelle est la part de chacun dans tout rapport de servitude ? Moins de liberté, est-ce une solution pour être plus heureux ?

         La Chienlit permet également d’observer ce mélange d’attraction et de répulsion que nous ressentons tous à l’égard du changement. Comment le rendre possible ? Quelles sont les conditions d’une action collective ? Comment s’entendre quand parler semble souvent être le moyen le plus sûr de ne pas se faire comprendre ?

         C’est Le Seigneur des porcheries, roman culte de Tristan Egolf, qui en a inspiré la situation de départ : une grève des éboueurs. Parmi les autres lectures romanesques qui l’ont alimenté, il y a également Votez Robinson de Donald Antrim ou Le Procès de Franz Kafka, pour l’art avec lequel leurs auteurs parviennent à tordre imperceptiblement le réel jusqu’à rendre acceptable des situations absurdes, qui paradoxalement décrivent avec beaucoup plus d’acuité la réalité du monde. À l’image des films des frères Coen ou de Playtime de Jacques Tati, si La Chienlit ne choisit pas entre effroi et humour, entre tension du réel et glissement vers l’étrange, c’est parce que les questions que nous voulons poser restent irrésolues, et que nos plus grandes joies de spectateur naissent souvent des zones d’ombre et d’incertitudes.

AGENDA

Episode 1
Pour un fascisme ludique et sans complexe
Création mai 2021

Episode 2
Feu Mme Singer
Création mai 2023

Episode Final
Enterre-moi partout
Création mai 2024

Episode 3
La Force tranquille
En projet

Avec le soutien de CNAREP Sur le Pont (La Rochelle) / CNAREP Ateliers 231 (Sotteville) / l’Archipel Scène Conventionnée d’Intérêt National (Granville) / Notre Dame de Monts et Les villes de la Déferlante (Vendée) / Le Festival Les 3 éléphants et la Ville de Laval / La Fabrique Hameka (Louhossoa) / La Vache qui rue (Moirans) / Espace B.M.K (Metz) / Théâtre Berthelot (Montreuil) /  CNAREP Le Boulon (Vieux-Condé) / CNAREP Ateliers Frappaz (Villeurbanne)/ CNAREP Moulin Fondu (Garges-lès-Gonesses) / Espace Périphérique – La Villette (Paris) / La Trasnverse (Corbigny) / Le Temps des rues /  l’ADAMI/ la DRAC Ile de France/la DGCA – collège Art de la rue