LA FORCE TRANQUILLE
LA CHIENLIT - EPISODE 2
La Force Tranquille
Bernard Montrouge le maire de la ville découvre que malgré tous ses efforts le pouvoir ne veut plus de lui. Paul Poupon poursuit malgré lui son ascension sociale, ou comment la nature a horreur du vide : Lorsqu’un pouvoir décline c’est qu’un autre est en train d’émerger.

La force tranquille est le second opus de notre série théâtrale La Chienlit. Cette série d’une ville périurbaine aux confins d’une grande métropole. Un de ces espaces intermédiaires que nous a laissé le XXème siècle. Depuis quatre jours, les ordures ne sont plus ramassées. On parle d’une grève. Des ordures qui s’amoncellent, des nerfs qui lâchent à haute température : le surprenant écosystème des immondices révèle et exacerbe les mécanismes du corps social. C’est la chronique d’un grand dérèglement
Dans ce 2ème épisode, nous suivons Bernard Montrouge. Surnommé « l’Insubmersible » par ses partisans, et « le Morpion » par ses opposants, il termine son cinquième mandat à la tête de la municipalité. Depuis son malaise cardiaque au printemps précédent, il doit montrer qu’il est encore le candidat naturel à sa propre succession. Pourtant, en ce début d’été brûlant, il semblerait qu’il ait perdu sa baraka légendaire. Cette grève surprise survient alors que les travaux de rénovation de la mairie s’éternisent et que la dernière loi de réforme et de simplification de la fonction publique territoriale a terminé de désorganiser les services en faisant notamment exploser le nombre d’arrêt maladie.
Pour sortir de l’ornière l’édile fait appel à l’agence TWA, une officine privée spécialisée notamment dans la communication de crise. Malheureusement très vite, entre ces communicants plein de morgue et le cabinet du maire le torchon brûle. Leurs actions contradictoires, conjuguées à l’incompétence des services et aux coups de boutoir d’une opposante écologiste très combative, vont entretenir et amplifier la crise.
Pendant ce temps dans la ville, les ordures s’accumulent au soleil. Les habitants de la résidence, malgré leurs efforts, voient l’énorme tas d’immondices trônant devant l’entrée augmenter plus vite que le tas d’ordure de la cité voisine. Ils soupçonnent leurs voisins de venir la nuit se délester chez eux d’une partie de leurs ordures. En représailles ils s’en vont la nuit déposer leurs sacs sur le tas d’en face. Très vite la guerre entre les deux cités est déclarée. Paul Poupon, fraîchement élu président de l’association des riverains en colère, s’en trouve d’autant plus sollicité. On prend son indifférence pour de la sagesse, son indécision pour de la prudence et tous les signes de sa dépression lui confèrent une posture charismatique qui le propulse à son corps défendant chef de guerre. Sa popularité s’étend désormais au-delà de la Résidence au quartier et bientôt à la ville toute entière.
D’après l’agence TWA, c’est d’un homme comme lui, énergique, entreprenant et porté par la société civile dont Bernard Montrouge pourrait avoir besoin pour redorer son blason.
NOTE DE MISE EN SCENE
Dans ce second épisode, comme pour le premier, nous choisissons la forme théâtrale épurée, sans décors ni accessoires. A nouveau nous brasserons des dizaines de personnages et traverserons autant d’espaces. Le plateau nu permet une dramaturgie affranchie des contraintes d’espace et de temps pour transporter instantanément le spectateur aux différents lieux traversés par l’histoire. C’est d’ailleurs cette liberté qui nous a fait envisager d’importer au théâtre le format sériel et construire le récit en empruntant aux codes du cinéma. Dans la Chienlit, on passe d’un appartement, à une sortie de ville envahie par les ordures, des couloirs labyrinthiques d’une administration à une clairière dans une foret. Les changements sont introduits verbalement par un comédien transformé pour la circonstance en narrateur. Il s’agit de dématérialiser l’espace, c’est à dire de ne pas attribuer d’emplacements consacrés aux différents lieux parcourus.
AGENDA
14 au 18 février : résidence – Atelier 231 – Sotteville-lès-Rouen (76)
27 mars au 7 avril : résidence – Moulin Fondu – Garges-lès-Gonesse (95)
12 au 18 mai : résidence – Atelier 231 – Sotteville-lès-Rouen (76)
19 au 21 mai : résidence et AVANT PREMIERE – La Transvers – Corbigny (58)
Avec le soutien de CNAREP Sur le Pont (La Rochelle) / CNAREP Ateliers 231 (Sotteville) / l’Archipel Scène Conventionnée d’Intérêt National (Granville) / Notre Dame de Monts et Les villes de la Déferlante (Vendée) / Le Festival Les 3 éléphants et la Ville de Laval / La Fabrique Hameka (Louhossoa) / Festival Coup de Chauffe (Cognac) / La Vache qui rue (Moirans) / Espace B.M.K (Metz) / Théâtre Berthelot (Montreuil) / Les Expressifs (Poitiers) / CNAREP Le Boulon (Vieux-Condé) / CNAREP Ateliers Frappaz (Villeurbanne)/ Espace Périphérique – La Villette (Paris) / Et20l’Eté / Le Temps des rues / l’ADAMI/ la DRAC Ile de France/la DGCA – collège Art de la rue